Question pour un champion : qui suis-je ? Homme politique européen de culture latine, j’arrive au pouvoir à l’âge de 39 ans après avoir poussé dehors mon prédécesseur issu du même courant politique. Issu de la gauche, je dirige le pays avec une coalition mêlant gauche et centre droit. Je profite de ma cote de popularité pour lancer au pas de charge un ambitieux programme de réformes de mon pays d’inspiration libérale : réforme du marché du travail, suppression de la taxe d’habitation… Éminemment pro-européen, je cherche à relancer la construction européenne après le Brexit….. Je suis, je suis….. Emmanuel Macron… Mauvaise réponse je suis… Matteo Renzi.
Le parallélisme entre les deux destins est frappant avec 3 ans de décalage. Je me souviens du contraste entre le jeune Renzi arrivant au pouvoir plein de fougue et François Hollande empêtré dans ses contradictions. Il incarnait le renouveau et le courage de s’attaquer frontalement aux conservatismes de son pays. Il redonnait une lueur d’espoir aux pays latins englués dans la crise. 2 ans et 9 mois plus tard, il perdait personnellement le pouvoir. 4 ans après, son parti vient d’essuyer une défaite historique battu par les populistes de gauche, de droite et d’extrême droite. Il a même donné une cure de jouvence au botoxé Berlusconi. Il avait entre temps tout simplement perdu la confiance du peuple.
Emmanuel Macron enchaîne les réformes. Il applique largement le programme pour lequel il avait été élu et les Français lui en sont gré… pour l’instant… Les populistes de tout bord l’attendent au tournant. L’exemple italien le lui rappelle. La Roche tarpeienne est proche du Capitole.
Mise à jour du 1er juin 2018
L’Italie a maintenant à sa tête un gouvernement populiste coalition entre la ligue du Nord et le mouvement 5 étoiles. La défaite de Renzi est totale, son parti humilié. Mais en politique rien n’est jamais fini surtout en Italie. Affaire à suivre
Mise à jour du 3 octobre 2018
En deux mois, la cote de popularité d’Emmanuel Macron de 10 points en 3 mois pour descendre à 29%. Nicolas Hulot et Gérard Collomb les numéros 2 et 3 du gouvernement ont démissionné avec fracas. On accuse Macron d’arrogance… comme Renzi lors de sa descente aux enfers. Le parallélisme entre leurs 2 destins s’arrêtera-t-il là?
Mise à jour du 9 février 2019
Le torchon brûle entre la France et l’Italie. Luigi Di Maio le vice-premier ministre italien est venu en France rencontrer des gilets jaunes, ingérence sans précédent dans la politique intérieure française d’un dirigeant transalpin. Du coup, la France rappelle son ambassadeur à Rome. Les successeurs de Renzi à la manœuvre pour affaiblir Macron. Du jamais vu.