Semaine 4 du confinement coronavirus et de nos chroniques. On sait désormais que cela va durer. Nous espérions la semaine dernière passer le pic de l’épidémie mais nous sommes depuis quelques jours sur un plateau en attendant la décrue. Cette semaine ce sont les vacances et les beaux jours sont arrivés, de quoi mettre du baume au cœur. Nous y consacrons une chronique. Mais qui dit beaux jours, dit tentations de relâchement. Cela a conduit le gouvernement à interdire le jogging. Nous nous sommes intéressés aux raisons de cette mesure. L’activité économique est au point mort. Google nous en propose un comparatif mondial. Passionnant!
Chroniques du confinement JOUR 19 : vivent les vacances,… les devoirs à distance au feu…
Ouf, on est enfin arrivé aux vacances! Nous parents allons enfin pouvoir souffler. Au revoir analyses grammaticales, calcul mental, texte d’anglais oral, physique sur les trajectoires orbitales, récit de la vie d’Hannibal, schéma de l’artère fémorale… Ouf! Les profs ont admirablement pris le virage du travail à distance. Ils prennent leur mission à cœur et réalisent leur nouveau métier avec zèle. On ne peut que s’en féliciter.
Malheureusement l’approche pédagogique n’a pas complètement suivi. Dans les devoirs donnés ces dernières semaines au collège et au lycée, le critère « l’enfant peut réaliser ce devoir en autonomie » semble largement secondaire. Cela s’est traduit par de récurrents appels de détresse de nos progénitures ces dernières semaines. Le corps professoral avait-il besoin de nous montrer combien il est utile? La démonstration est faite et bien faite, les multiples vidéos publiées sur les réseaux sociaux à ce sujet en attestent. Une nouvelle inégalité de notre système scolaire : en temps de confinement, mieux vaut pouvoir compter sur le soutien familial.
Vivent les vacances. Mais papa, je voudrais aller faire du shopping, du tennis, sortir, aller voir mes potes, un bon film au ciné!!!! Bref JE M’ENNUIE, j’ai déjà passé 3 heures sur Instagram et WhatsApp et même de ça, j’en ai marre. JE M’ENNUIE. Qu’est-ce qu’on pourrait faire? Et là brusquement vous vous mettez à regretter ce flux quotidien d’exercices. Vous vous posez désespérément la question : comment occuper les fauves. Allez exceptionnellement coup de pub : Digi Activity propose des supers stages en ligne de création numérique à la fois ludiques et utiles . Un bon moyen de répondre à la question.
Coronavirus, chroniques du confinement JOUR 21 : Google le statisticien mondial du confinement
La collecte de nos données par Google, elle, n’est pas confinée. Les antennes du géant américain continuent à scruter nos déplacements à travers nos smartphones dans le monde entier. Comme souvent, Google a décidé de rendre disponible au public une partie de l’analyse de ces datas. Il a publié jeudi dernier 2 avril son COVID-19 mobility report, des statistiques mondiales sur nos déplacements en période de pandémie, déclinées par pays suivant un unique format de tableau de bord. On apprend ainsi que les déplacements des Français vers leur travail ont diminué de 56%, les déplacements vers parcs et jardins publics de 82%.
La comparaison de ces chiffres entre les différents pays est très instructive. Elle confirmant les degrés hétérogènes de confinement entre les pays. Les plus rigoureux sont en Italie et Espagne avec respectivement -63% et -64% de déplacements vers les lieux de travail. Le Royaume Uni avec -55% se compare à la France. A l’opposé, les Allemands avec -40% continuent à se rendre significativement plus au travail que les Français. Le Brésil avec -34% se confine mais peu suivant les instructions de son bouillant président. Au bout du spectre, on retrouve avec respectivement -18% et -12% la Suède et la Corée du Sud qui ne confinent pas leur population. Un pays manque à l’appel : la Chine. Google et ses applications de géolocalisation n’y sont pas les bienvenus.
Google s’est donc mué avec ce COVID-19 Community Report en statisticien mondial grâce à nos datas. Passionnant, impressionnant ou inquiétant, qu’en pensez-vous?
Chroniques du confinement JOUR 22 : pourquoi donc fallait-il interdire le jogging pendant la journée?
La sentence est tombée. Le jogging sera désormais interdit entre 10h00 et 19h00. Les pouvoirs publics indiquent que les gens se côtoient en faisant du sport avec le risque de ne pas respecter les mesures barrière de distanciation physique. Le rapide développement du virus du jogging serait donc un dangereux vecteur de l’épidémie.
Étrange mesure que celle-là. Quand on court, on ne recherche pas vraiment la proximité physique, bien au contraire, et il n’est pas vraiment difficile de respecter les distances. La promiscuité dans certains commerces alimentaires me paraît nettement plus dangereuse que celle du coureur suant qui va plutôt vous éviter.
Pourtant cette mesure semble unanimement acceptée voire plébiscitée sur le thème : « mais pourquoi ne l’a-t-on pas fait avant? ». Depuis le début de la crise, le runner devient progressivement le bouc émissaire médiatique de l’indiscipline collective dans notre pays. Face aux risques réels de relâchement du confinement avec l’arrivée des beaux jours, les pouvoirs publics avaient besoin d’un symbole visible. Ils ont vu juste en tapant sur les pauvres coureurs qui avec leurs tenues fluo ne passent pas vraiment inaperçus.
La mesure n’a vraisemblablement pas beaucoup de sens d’un point de vue strictement médical mais est sans aucun doute utile par le signal qu’elle envoie. C’est donc une bonne mesure. Triste constat d’une France incapable de s’auto-discipliner et qui a besoin d’en passer par cette infantilisation. Ce sujet déchaîne les passions. Depuis le début de cette crise du coronavirus, je publie mes chroniques du confinement sur Linkedin. C’est de loin le sujet qui aura rencontré le plus d’écho.
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Footing à 19h00 cela veut dire que tous les sportifs se retrouvent au même moment sur les mêmes trottoirs ! On crée un « rassemblement » par cette consigne ! Super idée !